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J'ai jamais été douée pour trouver des titres.

13 août 2013

Come back, please.


C'est affolant; plus je regarde en arrière et plus j'ai envie de crier. Je ne veux pas pousser un cri de tristesse, ni de détresse, pas même de rage. Plutôt un cri d'horreur, un de ceux qui vous glacent le sang pour une minute ou deux. Parce qu'après tout ce que j'ai vécu, c'est la moindre des choses.  Je pensais que j'aurai la chance d'avancer, de laisser les blessures du passé là où elles devraient être, oubliées, dans un coin reculé de mon histoire et de ma mémoire, mais c'était une idiotie splendide. En réalité, les mauvais souvenirs et les remords nous collent au corps et nous aspirent dans leur spirale infernale d'où on ne peut sortir sans scrupules. On pense avoir fait le deuil de nos ancêtres, on pense avoir jeté une poignée de terre au-dessus de ces cadavres qui nous hantent, on pense avoir éliminé nos ennemis et nos anciens amis, mais ceux-ci nous reviennent en rêve, comme pour nous dire qu'ils seront toujours là à nous observer et à nous juger et qu'au moindre faux pas, nous allons payer. De même, on pense avoir fait une croix définitive sur nos anciens amants, nos amoureux aujourd'hui décrépis, mais ceux-ci nous ramènent à eux à chaque élan de tendresse, à chaque baiser et à chaque rapprochement, même innocent.  

Alors, oui c'est probablement injuste, mais je t'en veux à mort. A toi, qui ne lira probablement jamais ces lignes, et rien qu'à toi, parce que l'espace d'un instant tu m'as rendue heureuse, et je déteste ça. Pendant un court moment, j'ai cru compter pour toi, et je ne veux plus jamais ressentir cette stupide vague de chaleur qui nous envahit quand on pense être aimée. C'est nul, c'est abject, c'est infâme, de contribuer aux illusions d'une pauvre fille dans mon genre, mais où avais-tu la tête? Etait-ce trop te demander que de faire ce que tu as si bien fait pendant de longs, très longs mois, c'est-à-dire m'éviter, m'utiliser ou bien même me ridiculiser? C'était si bon d'être loin de ces niaiseries sentimentales. Soyons honnêtes tout de même;  je peux te trouver des millions de défauts pour me défouler, et sans mauvaise foi. Tu embrasses mal, tu n'as aucun tact et aucune délicatesse, ton parfum sent bien trop fort et tu as un égo surdimensionné. Rien qu'avec ça, je devrais être capable de te détester, ou tout au moins te mépriser, mais malheureusement, j'aime ta manière de m'embrasser comme si tu l'avais fait toute ta vie, j'aime cette façon sincère de me prendre dans tes bras, je suis complètement dépendante de ton parfum et j'admire ta manière d'avoir un air à la fois suffisant et fragile... 

A présent, c'est fini. J'en ai assez de la gent masculine, de leurs petites préoccupations minables, de leur techniques de drague pitoyables. Je ne veux plus d'attaches, plus d'affections, plus de souvenirs sur mon oreiller ni sur mes lèvres, je veux juste la paix que je ne peux pas trouver depuis que tu es parti comme un voleur. Je t'en veux jusqu'à la mort et même après. Je t'en veux pour la souffrance de t'avoir perdu alors que je ne t'aimais même pas, je t'en veux pour tellement de choses que je ne veux même pas me venger, ni te faire souffrir. 

Je veux que tu reviennes. 

 

 

 

 

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J'ai jamais été douée pour trouver des titres.
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